đïž Sur les routes â Nous sommes Ă mi-chemin en Turquie. Mais oĂč en sommes nous exactement?
Premier bilan Ă l'aube de nos 1 an de voyage.
Dans cet Ă©pisode, je vous partage une matinĂ©e de rĂ©flexion, entre introspection personnelle et rĂ©alitĂ© de la vanLife. Entre les dĂ©fis physiques du voyage en camping-car, le manque dâancrage et lâabsence dâun espace sacrĂ©, je vous invite Ă un voyage aussi intĂ©rieur quâextĂ©rieur. Depuis mes difficultĂ©s Ă maintenir un bien-ĂȘtre physique et Ă©motionnel jusquâĂ la remise en question de mon lien avec lâEurope et la quĂȘte de sens, je vous emmĂšne dans une exploration profonde de mon parcours.
Ce matin du 9 juillet je me lĂšve Ă©nervĂ©e, car je nâarrive pas Ă dormir depuis 4h du matin. Il est 5h15 et je me prĂ©pare un thĂ© dans la pĂ©nombre du camping-car en faisant le moins de bruit possible, le soleil nâest mĂȘme pas encore lĂ .
Dans mon lit je dors mal, jâai chaud, jâai froid, je mâemmĂȘle dans mon pyjama, je lâenlĂšve, car jâai trop chaud et ça me gratte de partout. Mais rien Ă faire, je ne suis pas bien dans mon lit.
Alors ce matin je dĂ©cide dâĂ©crire et de dĂ©velopper toutes ces notes en vrac qui traĂźne dans mon tĂ©lĂ©phone, tous ces vocaux que je souhaite envoyer aux amies et famille. Ils sont lĂ dans un coin de mon esprit et tant que je nâaurai pas tout extrait sur le papier je ne serai pas tranquille.


Le thé est infusé, je me sert.
Il y a une croquette de chien qui traĂźne sur la table et pas mal de bazar autour de moi. Ha, je crois que le soleil est lĂ finalement!
Nous sommes Ă mi chemin. Mais oĂč en sommes nous exactement?
Ce titre comporte deux aspects qui me sont venus hier sur la route.
Tout dâabord, nous sommes rĂ©ellement Ă mi chemin dans le sens oĂč notre but Ă©tait dâarriver jusquâen Turquie, et câest maintenant chose faite, puisque nous y sommes depuis une semaine.Â
Cela veux dire que bientĂŽt nous entamerons le chemin du retour vers le Portugal, et que nous sommes donc au milieu du trajet (bien que le retour ne devrait pas prendre autant de temps â nous devrions ĂȘtre rentrĂ©s en sept/oct).
Ensuite, la question de savoir oĂč nous en sommes exactement relĂšve plutĂŽt du cheminement intĂ©rieur.
Câest la que je ne sais pas par oĂč commencer et que je risque de mâĂ©parpiller un peu dans tous les sens. Essayons avec des petits numĂ©ros :
Je vais reprendre le dĂ©but de cette lettre et enchaĂźner sur le sujet du bien-ĂȘtre dans le camping-car. Ce nâest clairement pas lâenvironnement idĂ©al pour une bonne santĂ© â je veux dire, comparĂ© Ă ce que lâon peut connaĂźtre dans le confort dâune maison. Plusieurs aspects de ce mode de vie ne me conviennent pas, et bien que Kevin ne le dise pas je sais que cela lâatteint aussi. Je constate que la fatigue se cumule de plus en plus chez nous deux, je me lĂšve avec de petits yeux et je vois les cernes sous ceux de mon mari. Nous dormons mal dans notre capucine, bien que notre lit soit douillet, la qualitĂ© dâun bon matelas est primordiale. Nous ne faisons pas assez dâexercices : nous avons emportĂ© avec nous les vĂ©los, mais nous en faisons une Ă deux fois par mois seulement. Nous faisons quelques randonnĂ©es mais elles sont rares. Pour ma part, je souffre de constipation car je ne bouge pas assez et que les heures de route me laissent assise bien trop longtemps, et me donnent des douleurs aux jambes Ă cause de la mauvaise circulation. Je me sent moche et vieille. Depuis notre dĂ©part je ne me sent pas bien dans mon corps pour la premiĂšre fois de ma vie. Je perd en Ă©nergie, me trouve raidie. Mes dreadlocks Ă©taient une erreur, et je suis toujours en train de les dĂ©faire Ă lâheure oĂč jâĂ©cris. Mes cheveux qui ont repoussĂ©s sans soins se dĂ©couvrent entiĂšrement gris. Ma peau est constamment sĂšche, des cernes apparaissent, je me sent sale et vraiment pas sexy, sans compter que je mâhabille au plus pratique et donc au plus moche. Ceci nâaide en rien mon moral et souvent je rĂȘve dâune semaine en Thalasso avec massages, hammam, Ă©pilation, manucure, pĂ©dicure, coiffeur.
Environnement trop Yang et masculin : je voyage avec 8 couilles ! lol plus sĂ©rieusement, je ne suis entourĂ©e que dâĂ©nergie masculine entre mon mari, mes deux garçons et mon chien. Cela peut paraĂźtre insignifiant, mais en rĂ©alitĂ©, depuis plus dâun an, je nâai Ă©tĂ© baignĂ© que dans cette Ă©nergie et je nâai vue ni amies, ni mĂšre, ni femmes pour Ă©quilibrer cela. Il y a 15 jours lorsque jâai participĂ© Ă la retraite de mon amie Violetta, jâai rĂ©alisĂ© Ă quel point un groupe de femme et lâĂ©nergie fĂ©minine mâĂ©tait indispensable, mais surtout, Ă quelle point ma propre Ă©nergie fĂ©minine sâĂ©tait effacĂ©e. Mon corps lui mĂȘme me le criait, lors de la lecture du body cup (photo ci-dessous). Câest quelque chose dont jâai cruellement besoin et que je dois absolument retrouver pour ma santĂ© holistique. Enfin, pour clĂŽturer le cĂŽtĂ© fĂ©minin, tout ce je jâai Ă©voquĂ© ci-dessus, ajoutĂ© Ă ma mĂ©nopause, ajoutĂ© Ă un espace de promiscuitĂ© quotidien avec nos enfants = quasiment pas de relations intimes avec mon mari đ genre, proche de 1, voir zĂ©ro đ mĂȘme si nous trouvons parfois quelques subterfuges et techniques dont je terrai le nom, ce nâest pas le rĂȘve bleu ! Je veux retrouver mon mari et ma fĂ©minitĂ© au lit !!
Nous sommes seuls. Nous sommes toujours entre nous 4 sans jamais interagir avec dâautres groupes, amis ou communautĂ©. Et je pense que cela nous pĂšse car, dâune part nous nâavons personne avec qui Ă©changer nos aventures, notre mode de vie et nos valeurs, mais aussi parce que nous nâavons pas ce retour de point de vue extĂ©rieur sur ce que nous accomplissons actuellement, ce qui fait que nous ne nous rendons plus compte de ce qui est important, en ne se focalisant que sur ce qui ne va pas (comme je le fait dans cette lettre, mais patience le bon arrive). Ă ce propos, nous essaierons sur le chemin du retour de faire au moins quelques jours dans une communautĂ© via du woofing ou work away.
Une forme de stress sous jacent. Non ce que vous voyez sur les rĂ©seaux sociaux avec la vanLife nâest pas la vraie vie : on ne passe pas sa journĂ©e Ă glander dans un lit avec une super vue. La plupart voyagent seuls ou en couple. Nous sommes une famille avec des besoins et des exigences qui diffĂšrent. Il faut trouver le spot du jour et tracer son itinĂ©raire, il faut remplir les eaux dans des campings ou en bordure de route avec des tuyaux inadaptĂ©s, vider sa cassette de pipi caca tous les 3 jours dans un endroit spĂ©cifique et pas en pleine nature, il faut faire des courses tous les deux jours et donc trouver sur lâitinĂ©raire le magasin appropriĂ©, il faut trouver au moins tous les 15 jours une laverie digne de ce nom pour des sacs de linge sale de 4 personnes et un chien⊠en vrai, tout ceci est une forme de stress sous jacent qui fini par ronger, car on passe plusieurs heures par jour Ă scruter Google map et Park4night pour cela.Â
Au niveau Ă©nergĂ©tique, je me suis rendue compte de deux choses. Dâabord, nous nâavons plus dâancrage. Puisque nous sommes constamment en mouvement, nous nâavons plus de terre statique oĂč planter nos racines. Un arbre ne peut pas sâimplanter solidement et se dĂ©ployer si ses racines ne trouvent pas terre pour sâimmobiliser. DeuxiĂšmement, nous ne sommes jamais connectĂ©s Ă la terre ! Nous qui avions lâhabitude de marcher pieds nus depuis des annĂ©es, et de nous recharger en ions nĂ©gatifs (rĂ©gulation du systĂšme nerveux et Ă©lectrons), jâai rĂ©alisĂ© que nous Ă©tions constamment sur 4 pneus en plastique. Et quâune fois dehors, nous Ă©tions chaussĂ©s. Plus aucune connexion avec le sol. Cette rĂ©alisation a Ă©tĂ© pour moi un choc.
Mon manque dâespace sacrĂ©. Dâespace Ă moi, tout simplement. Lorsque jâĂ©tais Ă ma retraite il y a 15 jours, jâai pleurĂ© devant lâautel dĂ©diĂ© Ă lâEau. Pas par Ă©motion devant ce magnifique Autel, mais parce que je nâai plus dâespaces de beautĂ© comme celui lĂ , cela me manque terriblement. Jâai pleurĂ© parce que je nâai plus cette porte spatio-temporelle oĂč jâentrais en contact avec moi-mĂȘme et mes ancĂȘtres. OĂč jâĂ©tais seule. Sans interfĂ©rences. Sans bruit. Jâai pleurĂ© ma solitude adorĂ©e. Mais câest comme ça, câest mon chemin en ce moment, je lâai choisi.
Je crois que ce point va en choquer certains mais⊠pour nous lâEurope est morte. Ce que je veux dire par lĂ câest que en traversant tous ces pays (Portugal, Espagne, France, Italie & Sicile, GrĂšce, Turquie (nord pour le moment), nous avons constatĂ© une chose : tout est similaire, en formes et en couleurs. Nous avons aussi ce sentiment que les pays dâEurope se reposent sur leur lauriers, que tout leur est dĂ» et que ce sont les plus forts et les plus prestigieux. La Grande Europe. Mais en fait, lorsque lâon parcours un pays depuis ses routes, depuis ses campagnes, depuis lâarriĂšre scĂšne â et non comme un touriste lambda qui sors de lâavion, prend le taxi, va Ă lâhĂŽtel, puis plonge dans la mer â on voit le rĂ©el, les erreurs, les choses moches, ce qui ne va pas. Notre constat est que lâEurope est malade dâun Covid long, et quâelle ne fait pas grand chose pour se soigner. Ou bien, on ne lui laisse pas cette possibilitĂ©. MĂȘme ici en Turquie, jâai pensĂ© ĂȘtre complĂ©ment dĂ©paysĂ©e mais en rĂ©alitĂ©, ce nâest quâune suite de lâEurope. Des campagnes avec des chalets puis des grandes villes Ă centres commerciaux et pubs Ă gogo, il suffis dâinterchanger les Ă©glises par des mosquĂ©es. Je sais, je suis dure, mais jâai mal dormi les gars, alors je suis brut. Je dis que lâEurope est morte pour une autre raison : je nâai plus ressenti ni Ă©nergie ni puissance dans les lieux dits Saints, anciens, ou religieux que jâai visitĂ©. Jâai la sensation que tout Ă Ă©tĂ© drainĂ©, sucĂ©, vidĂ© de sa substance. Tout est sec, rien ne mâa nourrie au niveau de lâĂąme. Est-ce uniquement moi?
Les disputes incessantes. Puisque nous sommes fatiguĂ©s, nous sommes Ă cran. Et nous nous disputons chaque jours, nous rĂ©pĂ©tons beaucoup, et jâoscille chaque jours entre lâĂ©nervement et la capitulation. Mes Ă©motions font les montagnes russes. Cela entraĂźne des reproches, des regrets, et notre seul moment de paix est lorsque nous allons tous nous coucher.
Ceci nous amĂšne enfin Ă la question : oĂč en sommes nous dans notre cheminement, quâallons nous faire ensuite, oĂč allons nous vivre ?!
Il y a deux endroits jusquâĂ maintenant qui nous ont rĂ©ellement dĂ©paysĂ©s, qui nous ont marquĂ©, qui Ă©taient diffĂ©rents, prometteurs, dynamiques, et en soif de dĂ©veloppement et dâouverture :
Le Maroc.
Le Mexique.
Le Maroc a Ă©tĂ© jusquâici notre plus belle expĂ©rience sur la route, et bien que ce pays mâai fait vivre un cauchemar intĂ©rieur, je le remercie pour ce quâil mâa fait voir tant par ses paysages terrestres que dans mes paysages intĂ©rieurs. Câest le seul endroit oĂč, lorsque nous avons posĂ© les pieds â Terre dâAfrique powa â nous avons eu un choc. Et ce choc, câest ce que nous recherchons dans ce voyage.
Le Mexique quant Ă lui, Ă Ă©tĂ© un choc dâun autre genre, mais uniquement pour moi car jây avais Ă©tĂ© seule en novembre 2023. Je me suis faite une promesse en partant de lĂ -bas, y retourner et montrer ce que jâai ressenti Ă mon mari. Ce qui me permet dâenchaĂźner sur la suite.
Je me sert une deuxiÚme tasse de thé.
Un matin de la semaine derniĂšre, nous avons bu notre derniĂšre tasse de cacao sacrĂ© avec Kevin. Jâai pleurĂ© discrĂštement en prĂ©parant ce cacao car câĂ©tait ma derniĂšre dose de mĂ©decine, et quâelle allait me manquer. (ha oui, je pleure beaucoup aussi dans ce voyage, je tiens Ă le prĂ©ciser). Alors avec les yeux embuĂ©s de larmes jâai posĂ© une intention et jâai fait une promesse au cacao et Ă moi mĂȘme. La prochaine fois que je boirai de son breuvage, ce serai Ă la source. LĂ bas.Â
En buvant notre tasse tous les deux, sur un banc de pique-nique dans un parc Turc, notre petite bougie sur la table pleine de feuilles mortes, et notre bout de Palo Santo riquiqui, nous avons comme a lâaccoutumĂ©e ouvert nos cĆurs et les mots on coulĂ©s avec clartĂ©.Â
Depuis pas mal de temps dĂ©jĂ jâai une sensation en moi qui me dit que je ne suis pas au bon endroit, que je ne suis pas lĂ oĂč je devrais ĂȘtre. Et pourtant, jâai un double sentiment qui me dit Ă©galement que je suis au bon endroit car, je suis obligĂ©e de passer par ce chapitre pour que le prochain sâouvre. Je vois maintenant ce voyage comme ceci :
Vie dâavant ( le voyage ) vie dâaprĂšs
Cette parenthĂšse, câest lĂ oĂč nous nous trouvons. Elle a un dĂ©but (, et elle a une fin ). Cette parenthĂšse est un processus qui est encore en cours.
Il a dĂ©marrĂ© au Maroc, et il continu de se dĂ©plier. Câest un processus long, qui nous a demandĂ© de quitter des peaux de lâoignon đ§ ou des mues de serpent đ comme vous voulez (il y en a un plus mystique que lâautre, quoiqueâŠ).
Câest un processus qui nous a demandĂ© dâabattre des croyances et dâaller voir plus loin encore. En fait, plus nous avançons, plus nous rĂ©alisons des choses, et plus cela nous rapproche de la parenthĂšse de fermeture, ce qui nous permet de commencer Ă distinguer des choses Ă travers elle comme dans une lentille de contact, lâhorizon qui se trouve derriĂšre.
Je disais donc, que depuis longtemps jâai ce sentiment de ne pas ĂȘtre au bon endroit. Je suis dans la parenthĂšse mais mon esprit est aprĂšs elle. Mais pas Kevin. En tout cas ce nâĂ©tais pas le cas au dĂ©but. Mais depuis que nous sommes en Turquie, je crois que ce sentiment apparaĂźt aussi.
Quand je le vois ce matin lĂ avec sa tasse de cacao et ses cernes autour des yeux, avec sa bouche plissĂ©e, quâil me regarde droit dans les yeux, je sais quâĂ ce moment là ça dĂ©file en gros et en nĂ©ons rouges dans sa tĂȘte : « mais quâest ce quâon fou lĂ đ »
La discussion Ă cĆurs ouverts se dĂ©veloppe et il se passe quelque chose de drĂŽle, il me dit :
« On verra bien ce qui sera écrit dans le prochain chapitre du livre⊠de la JUNGLE »
Ă lâinstant mĂȘme oĂč je passe dans ma tĂȘte cette rĂ©flexion :
Je suis une fille des Ăźles.
Une fille de la JUNGLE.
La JUNGLE. Mais pas que !
Il y a une chose que nous avons dĂ©couvert dans cette parenthĂšse requise, câest que nous avons aujourdâhui besoin et envie de montagne, et de frais. Nous nous sommes dĂ©couverts â aprĂšs 15 annĂ©es sous les tropiques â que nous supportions moins bien les grosses chaleurs, mais surtout, que le froid ne nous fait plus peur, et que nous sommes prĂȘts Ă lâaccueillir dans notre vie (Merci le Maroc et ses montagnes de lâAtlas avec ses matins Ă 9 degrĂ©s dans le camping Car).
Ce matin lĂ donc, 3 mots clĂ©s sont venus sâinstaller Ă table avec nous :
La neige.
La montagne.
La jungle.
Je vous ai dĂ©jĂ racontĂ© ce que mâavais dit le chef chaman Kogi il y a 1 an ? Bon ce sera dans une autre lettreâŠ
La neige : les enfants en veulent et en redemandent, nous leur offrirons.
La montagne : parce que câest ce qui nous nourrit aujourdâhui.
La jungle : parce que je suis une fille de la jungle, de la moiteur fraĂźche, et du VERT.
Kevin sait que depuis mon voyage au Mexique je ne pense quâĂ y retourner. Jâen parle, je suggĂšre, jâai de la nostalgie, je mây projette. Mais je suis seule dans ce dĂ©lire, alors il ne comprend pas trop. Cependant, il sait lire mes sentiments et mon Ă©nergie quand jâen parle et mĂȘme quand jâen pleure (again).Â
OĂč pourrions nous donc trouver ces trois mots clĂ©s dans un seul pays ?! Un pays qui rĂ©pondrai Ă nos attentes en terme de gĂ©ologie mais aussi en termes dâexotisme et de « on ne fait rien comme tout le monde ».
AprĂšs note voyage, lorsque nous serons revenus au Portugal, nous dĂ©ciderons dây aller faire un tour. Je dois en avoir le cĆur net, et je dois lui montrer. Peut-ĂȘtre irons nous quelques jours en couple, ou peut-ĂȘtre quelques semaines en famille. Nous nâen savons rien pour le moment.
Quoi quâil en soit, lâaprĂšs parenthĂšse se fait un peu moins opaque.
Merci mama cacao.
Mais alors quâest ce qui va bien dans ce voyage ?!
Tout baigne pour les enfants ! Vraiment ! Ils ont dĂ©couvert tant et tant de choses. Ils ont vus beaucoup de rĂ©alitĂ©s du monde â mĂȘme si ce nâest quâune infime partie â et cela leur donne dĂ©jĂ de quoi faire des choix de vie. Ce voyage a eu pour consĂ©quence de les rapprocher tous les deux, dâapprendre Ă vraiment se connaĂźtre. Mon ado en pleine transformation nâest influencĂ© par rien dâautre que par lui mĂȘme et se construit selon sa vision. Ils ont appris Ă faire avec peu, avec le nĂ©cessaire. Ont appris lâĂ©conomie des ressources, la dĂ©brouillardise, lâacceptation de la diffĂ©rence et de la diversitĂ©.
à part nos pérégrinations intérieures et quelques enlisements, tout roule et tout est fluide. Nous sommes sous bonne étoile et nos guides sont constamment à nos cÎtés. Nous sommes guidés et protégés à chaque instants.
Nous rĂ©alisons notre rĂȘve ! Ne lâoublions pas, nous avons priĂ© et manifestĂ© ce voyage pendant deux ans. Bien que parfois, en Ă©tant trop fatiguĂ© et Ă©puisĂ©s, nous nâarrivons plus Ă voir le beau dans cette entreprise, il est bien la dans notre quotidien.
Il y a de la fatigue et du stress OK. Mais de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, nous sommes en bonne santĂ©. Nous nâavons pas Ă©tĂ© malades depuis plus dâun an, nous avons des habitudes alimentaires saines, et ceci est Ă cĂ©lĂ©brer !
Lâabondance est toujours Ă nos cĂŽtĂ©s, et mĂȘme si nos Ă©conomies descendent, nous pouvons encore nous permettre de rĂȘver quelques temps.
Jâai honte de me plaindre ainsi. Tant de personnes, amis et famille rĂȘveraient de faire ce que nous faisons. Tant de personnes nous disent que câest merveilleux et courageux. Je le sais.Â
Je me doit de célébrer tout cela.
Je me doit de cĂ©lĂ©brer tout ce que jâai Ă©crit plus haut, tous les points que jâai Ă©voquĂ©s.
Ils font partis de la parenthĂšse que nous avons choisie de vivre dans cette vie, dans cette espace du temps, et câest un choix de lâĂąme que dâavoir voulu la traverser.
Je sais que nous arrivons au bout de cette parenthĂšse, et quâelle Ă©tait nĂ©cessaire. Ce temps dans la parenthĂšse est nĂ©cessaire pour que la suite ai le temps de mijoter dans le chaudron de lâĂ©ther. Trop tĂŽt et ce ne serait pas bon. Trop tard, et cela nâexisterai plus. Ce passage est obligĂ©, câest notre Ă©preuve.
MĂȘme si ce premier chapitre de voyage se clĂŽture bientĂŽt, cela ne veut pas dire quâil nây en aura pas dâautres.
Ă partir dâaujourdâhui je veux me concentrer sur la meilleur de ce quâil reste Ă vivre sur le chemin du retour, et poser ces intentions pour quâelles se manifeste Ă mon arrivĂ©e :
Retrouver ma féminité et la féminité autour de moi.
Retrouver un espace sacré.
Retrouver lâexotisme.
RĂ©pondre Ă lâappel de mon Ăąme vers le Mexique.
Redécouvrir les plaisir de construire un chez soi, et re-devenir la Reine de Pentacle ancrée dans une terre qui la nourrie.
Il est 7h30, je sent je ça sâagite un peu dans les draps. Je vais mâarrĂȘter lĂ . Je crois que tout est sorti â€ïž
PS : Jâai mĂȘme commencĂ© Ă crĂ©er un tableau sur Pinterest pour manifester la suite đ€« : Manifestation du petit paradis.
Ă vous qui mâavez lu et Ă©coutĂ©, je vous embrasse trĂšs fort.
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Yes there is an automatic translator! Otherwise I would be lost lol.
Hello friend! I loved reading this! Loved your openness and courage in talking about the ways you are struggling. I can relate to needing that Queen of Pentacles energy, to connect with the Earth, wherever I am. I set up a little altar wherever I am, with a divine feminine statue and a dish of water and some stones and feathers to invite the sacred close. This helps me connect to a place. Wonderful that you're traveling with your family, but so difficult to have no private space of your own. That would drive me crazy. Could you take a walk every morning? Give yourself some time to you be alone in nature and ponder? I'm so glad to meet another nomad. Your family is beautiful. I'm looking forward to reading more of your letters! -Dana (Nomadica)